L'Abbé découvrit des documentsOu le rêvaSe le fit croire Et le fit croire L'abbé avait trouvé des preuvesTraversé des épreuvesDocuments qu'il retravailla Qu'ils retravaillèrent Sans contact entre eux Sinon de suspicion, chacun sachant que l'autre lui cachait quelque chose Érudits locaux, monarchistes et républicains, hiérarchies ecclésiastiques et Services Secrets Ces preuves forgées par l'AbbéIls y … Lire la suite Où est dévoilé le secret de l’Abbé Saunière
Catégorie : Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx …
And the river of Styx is my blood
Alors qu’à l’époque du capitalisme traditionnel la pulsion de mort était canalisée par les grandes guerres, c'est, à partir des années 1960-1970, dans la société de consommation, dans l’acte de consommer, et dans la relation avec autrui telle que les règlent les schémas numériques, que la pulsion de mort trouve dans les canaux mêmes de … Lire la suite And the river of Styx is my blood
La magie noire du Capital
Il faut suivre les lignes du diagramme maudit qui joint le positivisme, la technocratie, le spiritisme et le nazisme. Odilon Redon, La tentation de Saint Antoine Londres, 31 mai 1899. Francis Barraud est pressé. La photographie de son tableau dans la main, il hâte le pas. William Barry Owen, directeur de la Gramophone Company, l’attend … Lire la suite La magie noire du Capital
2 Mors stupebit et Natura
C’était à minuit que Jessy Holm devait mourir, mais elle connaissait en ce moment une euphorie qui touchait au délire. Comme toutes les lumières de la vieille banque baissaient de plus en plus (excepté la tache bleue qui baignait le batteur), Jessy se joignit à la cohue des danseurs en un immense soupir d’extase et … Lire la suite 2 Mors stupebit et Natura
Les herbes sécheront sous mes pas
https://youtu.be/Ehi0ceS2ZeA Mille oiseaux de nuit, mille chansons mortelles M'environnent, volant par ordre sur mon front; Que l'air, en contrepoids, fâché de mes querelles Soit noirci de hiboux et de corbeaux en rond! Les herbes sécheront sous mes pas, à la vue Des misérables yeux dont les tristes regards Feront tomber les fleurs et cacher dans … Lire la suite Les herbes sécheront sous mes pas
Par un soir hors des âges, Meryon a ouvert la porte d’ébène, il est entré dans la Ville Morte, la Ville Hallucinée …
In his house at R’lyeh dead Cthulhu waits dreaming Charles Meryon: sa vie fut tout entière ombre, fièvre et silence. Elle se concentre, elle se dérobe. L’artiste était fils d’un médecin anglais et d’une danseuse de l’Opéra. Ce commencement est étrange et vague comme un conte. On sait que, sorti de l’École navale, Meryon fit … Lire la suite Par un soir hors des âges, Meryon a ouvert la porte d’ébène, il est entré dans la Ville Morte, la Ville Hallucinée …
La route du chien perplexe a été notre route
Nous nous consultons. Nous ne savons plus. Nous n’en savons pas plus l’un que l’autre. Celui-ci est affolé. Celui-là confondu. Tous sont désemparés. Le calme n’est plus. La sagesse ne dure pas le temps d’une inspiration. Dites-moi. Qui ayant reçu trois flèches dans la joue se présentera d’un air dégagé? L’union du moi et du … Lire la suite La route du chien perplexe a été notre route
1 L’horreur de se savoir une vaine forme de la matière
La photographie dissipe les symboles, dont semble ne rien savoir la matière qu'elle fait paraître à nos yeux. Va-t-elle éteindre pour toujours le flambeau des analogies? Yves Bonnefoy, extraits du catalogue d'une exposition du musée d'Orsay, Stéphane Mallarmé, 1998. Ce texte a été repris dans Sous l'horizon du langage * Nous pouvons conjecturer aujourd'hui ce … Lire la suite 1 L’horreur de se savoir une vaine forme de la matière
2 Le gouffre se laisse voir dans les visages, même les plus aimés …
Le non-sens a remonté dans le sens humain comme, dans les mêmes photographies, l’infini silencieux de la matière le fait dans le pan de mur ou le flanc de vase. Et cette émergence est d’autant plus angoissante que quelqu’un en nous, qui la constatons, se demande: qui a perçu cette immobilité, que nous ne rencontrons … Lire la suite 2 Le gouffre se laisse voir dans les visages, même les plus aimés …
3 Des rideaux agités par l’Absence sans fond
J’en reviens à Mallarmé et je puis revenir à lui, parce que de sa découverte du Néant, il n’a pas laissé un simple constat, quitte à préciser celui-ci avec quelques indications de nature philosophique sur le sens de cette expérience. Comme les lecteurs de ses lettres ou des poèmes juste cités le savent bien, Mallarmé … Lire la suite 3 Des rideaux agités par l’Absence sans fond
4 La lune, au-dessus du temps, la lune vue en face, au-delà des rideaux de la pensée
Et si Mallarmé s’est porté si loin, dans Igitur, et peut même nous entraîner à sa suite, c’est aussi qu’il a su évoquer dans ce texte un des moments clefs de l’expérience vécue, peut-être même celui qui en avait été l’origine. Il y a une horloge dans cette chambre nocturne. Et quand, dans ses propres … Lire la suite 4 La lune, au-dessus du temps, la lune vue en face, au-delà des rideaux de la pensée
5 La multiplication à l’infini des photographies hâte la fin du monde
Et en ce point, avec la sympathie que tout espoir même déraisonnable suscite, on peut vouloir suivre Mallarmé au-delà d’Igitur dans son existence: quand, mille fois, il rejette, l’esprit meurtri ou las, ce qu’il appelle son vice, mais ne cesse d’y revenir et écrit ainsi quelques grands poèmes qui disent cette passion, cette rêverie. L’un … Lire la suite 5 La multiplication à l’infini des photographies hâte la fin du monde
6 La Compagnie des Exorcistes
C’est de Degas qu’il s’agit. Degas ne fut assurément pas un photographe professionnel mais tôt dans sa vie il s’était adonné à la pratique nouvelle; et, après l’avoir longtemps délaissée, il y revint dans les dernières années du siècle avec un intérêt singulier, qui étonna ses amis: il semblait trouver à faire poser ceux-ci, de … Lire la suite 6 La Compagnie des Exorcistes
J’appelle Fanny Moser, qui chassa les fantômes dans les étables de l’Emmenthal
Le jeudi 24 octobre 1874, Fanny Moser fait paraître en page 4 de la Neue Zürcher Zeitung un avis mortuaire au nom de son époux, Heinrich. Décédé subitement la veille à l’âge de 68 ans, le magnat schaffhousois de l’industrie horlogère (ses montres séduisirent la famille impériale russe, et Lénine en possédera une) laissait trois enfants: Henri, … Lire la suite J’appelle Fanny Moser, qui chassa les fantômes dans les étables de l’Emmenthal
J’appelle Ettie, morte en automne à vingt-sept ans
Sur les bois oubliés quand passe l’hiver sombreTu te plains, ô captif solitaire du seuil,Que ce sépulcre à deux qui fera notre orgueilHélas! Du manque seul des lourds bouquets s’encombre. Sans écouter Minuit qui jeta son vain nombre,Une veille t’exalte à ne pas fermer l’œilAvant que dans les bras de l’ancien fauteuilLe suprême tison n’ait éclairé … Lire la suite J’appelle Ettie, morte en automne à vingt-sept ans
My gipsy wife
Un soir qu’il avait travaillé très tard, Berny bâilla, s’étira, et se dit qu’il était temps qu’il aille se coucher. Mais il savait que s’il n’arrivait pas à oublier son travail, il ne dormirait pas de la nuit. Aussi avait-il pris l’habitude de descendre jusqu’au bord du lac en fumant sa pipe; mais, ce soir-là, il … Lire la suite My gipsy wife
Tra la perduta gente
Ce sera tout à fait comme dans cette vie! Le même jardin,Profond, profond, touffu, obscur. Et vers midiDes gens s'étonneront d'être réunis làQui ne se sont jamais connus et qui ne savent Les uns des autres que ceci: qu'il faudra s'habillerComme pour une fête et aller dans la nuitDes disparus, tout seul, sans amour et … Lire la suite Tra la perduta gente
1 Éliminons les Nègres pour augmenter notre puissance et parler avec les fantômes
Les nègres n'ont rien d'analogue [à l'humanité blanche]. Ils continuent, même au milieu des Blancs, à vivre une existence végétative, sans rien produire que de l'acide carbonique et de l'urée ... Lorsqu’il s’agira de la race jaune, et, à plus forte raison, de la race noire, pour conserver, et surtout pour augmenter notre puissance mentale, … Lire la suite 1 Éliminons les Nègres pour augmenter notre puissance et parler avec les fantômes
2 Il est mort noyé il y a trois cent ans. Et il est revenu !
L’histoire débute à Tarbes dans les années 1890. La femme du général en garnison s’adonne au spiritisme avec son mari, Élie Noël, pour se distraire un peu et étudier des phénomènes que le colonel de Rochas, polytechnicien comme le général, et pionnier des sciences psychiques, avait décrits dans ses ouvrages. La générale se rêve des … Lire la suite 2 Il est mort noyé il y a trois cent ans. Et il est revenu !
3 Ma princesse ! Ma prêtresse ! Mon double !
La controverse débute avec l’article de Richet dans Le Figaro. Elle fut lancée par le Dr Paul Valentin, un médecin spécialiste des névroses qui revendique sur l’affaire le regard de la psychopathologie. L’offensive contre le fantôme de Richet a en effet rapidement mobilisé une psychopathologie matérialiste et organiciste, se proclamant au service de l’hygiène mentale … Lire la suite 3 Ma princesse ! Ma prêtresse ! Mon double !
4 Les Mange-Mort sont de retour
La révélation de l'hideuse fraude, on s’en doute, fit son effet, et dans ses conclusions Rouby pouvait dénoncer la faillibilité des plus réputés. Des expériences de la villa Carmen, il ne restait plus rien. De la crédibilité de Richet en matière de matérialisation non plus. Le coup de grâce vint de la discussion qui suivit … Lire la suite 4 Les Mange-Mort sont de retour