Je compte quitter prochainement cette ville pour aller trafiquer dans l’Inconnu

Une œuvre, un rêve, ou un symptôme? Il me paraît possible de construire une problématique dans l'esprit du freudisme en plaçant le terme expression en opposition avec le terme signification. La signification d'un énoncé suppose un code commun, la langue dans lequel il est produit. Comprendre un texte écrit dans une langue étrangère suppose sa … Lire la suite Je compte quitter prochainement cette ville pour aller trafiquer dans l’Inconnu

Mort-vivant je titube au milieu des icônes de force

https://youtu.be/Y1ftxjqcjCA En 1974, quand Jean-François Lyotard écrivait le texte suivant, les morts-vivants n'avaient pas encore envahi nos imaginaires. Les algorithmes ne déterminaient pas encore nos travaux, nos loisirs, nos rêves -et, hélas, nos révoltes (pas toutes!). On n'avait pas encore bien mesuré -malgré Sartre, pourtant!- que le capitalisme, sous ses grands airs, sa désinvolture mimée, … Lire la suite Mort-vivant je titube au milieu des icônes de force

Le retour du Babouin

1985 Jean-François Lyotard et Jacob Rogozinski, L'Autre Journal, numéro 10 Par un chaud après-midi de juin, il rencontra sur le boulevard Saint-Michel le Babouin, son ancien prof de philo. Je voulais vous demander, Monsieur: que pensez-vous de la psychanalyse? Le Babouin se mit à rire: C'est une mode, qui passera. Ce qu'il y a de … Lire la suite Le retour du Babouin

Cézanne peint

Lyotard et Merleau-Ponty Si elle vise un en-deçà de la conscience, la philosophie de Merleau-Ponty reste pour Lyotard une philosophie de la conscience tribu­taire d’une pensée du sujet. D’une façon générale, à ses yeux, l’intention­nalité ne peut s’approcher du figural qui est toujours désir, soit inconscient ou expression, c’est-à-dire aussi chose inquiétante et informe. Plus … Lire la suite Cézanne peint

Ces histoires sur le prétendu langage animal, ce serait un déni de la lutte des classes ?

-Mais oui ... La démocratie, c’est: discutons. C’est-à-dire l'interlocution argumentative entre partenaires égaux, en vue de parvenir à une décision unanime ou majoritaire. Tel est le principe. Il appelle quelques précisions. Il semble, écrit Hannah Arendt, qu’un homme qui n’est rien d’autre qu’un homme a précisément perdu les qualités qui permettent aux autres de le … Lire la suite Ces histoires sur le prétendu langage animal, ce serait un déni de la lutte des classes ?

Le Verset juif, la Raison grecque, et la Chair du sensible

Paul Beauchamp Je pose une question avec beaucoup d’hésita­tion, parce que c’est la question d’un bibliste au milieu de philosophes. La voici: y a-t-il un statut philoso­phique du rapport du discours tenu ici avec le récit biblique? J’ai entendu parler du rapport du visage et du meurtre: je pense alors à Caïn, marqué d’un signe … Lire la suite Le Verset juif, la Raison grecque, et la Chair du sensible

Pourquoi éduquer les enfants ? Pour accueillir l’Être sauvage

A chaque génération, encore et encore Le sauvage n’est pas le nom d’un humain forclos de la civilisation, mais de ce qui en tout humain se refuse à la civilisation pour pouvoir la fonder: c’est l’inhumain, non pas comme entité froide et sans vie à l’autre bout du cosmos, mais comme ce qui résiste définitivement … Lire la suite Pourquoi éduquer les enfants ? Pour accueillir l’Être sauvage

La guerre des Algériens

Oui, les Algériens avaient le droit, et même le devoir, d’être libres, de former une communauté indépendante, égale aux autres, qui disposerait de son nom propre, et se faire reconnaître comme telle -et nous devions, en conséquence, les soutenir. Mais, d’autre part, leur lutte n’avait aucune chance d’aboutir au genre de démocratie que nous croyions … Lire la suite La guerre des Algériens

Le Développement forclôt l’inquiétude de la naissance et de la mort …

Le principe qui rend les hommes superflus comme personnes juridiques, morales et singulières habite les actes même de la vie administrée et fait le vide dans les esprits qu’elle administre. Ce principe se nomme le Développement. C’est une entité qui n’est pas moins abstraite et anonyme que la Nature ou l’Histoire. Elle maximise l’effet que … Lire la suite Le Développement forclôt l’inquiétude de la naissance et de la mort …

Le rapport Georges Orwell

Orwell n’expose pas une critique théorique. Le roman du totalitarisme achevé ne vient pas à la place d’une théorie politique. En écrivant une œuvre littéraire, Orwell suggère que la critique n’est pas un genre capable de résister à l’emprise totalitaire. Il y a plutôt entre elles une affinité ou une complicité. L’une et l’autre cherchent … Lire la suite Le rapport Georges Orwell

De la philosophie partout, chez les enfants, dans les croisières, pour qu’il n’y en ait plus nulle part …

On peut tuer la philosophie autrement qu'en empoisonnant le philosophe. On peut empêcher le philosophe d'être là, avec son manque, d'interpeller par exemple le responsable au Culte et de lui demander innocemment ce que c'est que la piété [la citoyenneté?] comme faisait Socrate [dans Euthyhron]. De sorte que sa vacance ne fasse pas trop de … Lire la suite De la philosophie partout, chez les enfants, dans les croisières, pour qu’il n’y en ait plus nulle part …

L’espoir est comme les chemins sur la terre. La terre n’a pas de chemins. Les chemins se font là où beaucoup d’humains passent.

Koyama Iwao dit: Le sujet [shutai] de l’énergie morale est la nation [kokumin]. La nation est la clef de tous les problèmes. L’énergie morale n’a rien à faire avec l’éthique individuelle ou personnelle ni avec la pureté du sang. Elle [la nation] est le centre de l’énergie morale tant sous l’aspect culturel que politique. Kosaka … Lire la suite L’espoir est comme les chemins sur la terre. La terre n’a pas de chemins. Les chemins se font là où beaucoup d’humains passent.