José Bonifácio de Andrada e Silva, o Patriarca da Independência do Brasil!
En 1783, il quitte sa riche famille à Rio de Janeiro pour l’Université de Coïmbra. Il y passe dix ans. Un étudiant de la fin des Lumières: Odes à Newton, exécration du despotisme, parties de campagne. Et un beau travail naturaliste. En 1790, Grand Tour, commandité par le Roi du Portugal, à travers l’Europe, pour acquérir la connaissance la plus parfaite de la minéralogie et de plusieurs parties de la philosophie et de l’histoire naturelle. Ainsi, au milieu de l’année 1790, José Bonifacio est à Paris, au côté de l’Abbé Haüy.
Rumeur des rues, bris de pyrites.
Puis l’Angleterre, la Saxe, la Toscane, le Tyrol, mines, strates et fossiles. En Norvège en 96: Je découvre dans des dépôts locaux déjà connus huit espèces nouvelles de minéraux … Le royaume de la nature est capable de générer des richesses et, par conséquent, il est besoin de l’explorer.
Il rentre au Portugal en Septembre 1800. Tuteur du fleuve Tage, c’est son titre officiel, métallurgiste, administrateur, forestier. On fixe les dunes. On plante des chênes-liège.
Mais il est fatigué: J’aspire à finir mes jours auprès des Indiens, dans les régions sauvages du Brésil, pour cultiver ce qui est mien. Son Brésil: un million d’esclaves dans une population de moins de quatre millions d’habitants, pas d’écoles, pas d’université. Il s’y installe définitivement après un nouvel exil à Bordeaux.
Il arrive à Rio le 23 Juillet 1829, sous le regard des étoiles australes et du gouvernement anglais, qui verrait bien un abaissement des droits de douane dans un nouvel Empire américain détaché de sa métropole. Il porte dans un linceul le cadavre de sa femme, morte pendant le voyage.
Raoul Ruiz, les Mystères de Lisbonne