Et Qutâbiyyât et Dhanoub
Et Râqis et Thou’Alibât
Et Dhât Firqayn et Qalîb
Et Arda et Qafâ Hibirr
Il n’y a plus âme qui vive!
Les gens: remplacés par des bêtes!
Leur état: changé par les choses!
Terre héritée de tant de maux,
Quiconque y séjourne a la guerre.
Ou bien est tué ou ruiné
Tes yeux, leurs pleurs coulent
Comme si leurs lacrymaux étaient une outre
Trouée, ou eau surgie d’en haut, vive,
Avec, à ses pieds, défilés,
Ou ruisseau, au creux d’un vallon,
Avec, en aval, chute d’eau,
Ou rigole, à l’ombre des palmes,
Avec, en aval, déversoir!
Si ses gens s’en trouvent chassés,
C’est qu’il n’est primeur, ni merveille.
Si le dedans d’eux s’est vidé
Redevenu stérile et dur.
L’homme, à vivre dans un mensonge,
Toute sa vie lui est souffrance…
Mais, que d’eaux, où j’ai bu, croupies
Dont le chemin fait peur, lugubre,
Plumes de pigeon sur ses bords!
Poème arabe pré-islamique traduit et présenté par Larcher, Le guetteur de Mirages