
Le monde qui est le noyau du temps ne subsiste que par ce mouvement unique qui disjoint l’apprésenté du présent et les compose à la fois; le réel se retire dans sa donation et se donne dans son retrait, et le monde est l’un des noms de ce lien insécable de la donation et du retrait.
On dira aussi que l’appartenance au monde donne aux choses perçues leur dimensionnalité, leur généralité, c’est-à-dire un sens d’être qui échappe à l’alternative de l’individualité spatio-temporelle et de l’universalité de l’essence: le Monde est cet ensemble où chaque partie quand on la prend pour elle-même ouvre des dimensions illimitées -devient partie totale, en s’inscrivant dans un rayon de monde.