Ci-gît, qui le croira?, une morte fontaine,
Une fontaine, non, mais une belle fée,
Artuze, qui laissa sa belle robe humaine
Sous terre, pour revoir dans le ciel son Alphée.
Artuze, non, je faux!, c’est toi, nymphe Aréthuse,
Qui de tes claires eaux la source fait tarir,
Et tarissant n’y eut ni Charité, ni Muse,
Qui ne pleurât voyant ta fontaine périr.
Et rompant leur cheveux frappèrent leur poitrines,
Sur le haut d’Hélicon languissantes d’émoi
Et pleurèrent le jour qu’elles furent divines
Pour ne savoir mourir de douleur comme toi …
Épitaphe d’Artuse de Vernon, Dame de Teligny
Sicile, Syracuse, Seconde Démocratie, 415-405 AV JC. Tétradrachme, tête d’Aréthuse, les boucles serrées dans un ampyx et une résille, elle porte un collier et des pendants d’oreilles, quatre dauphins l’entourent.
‘Alphée fut ce chasseur épris de la nymphe Aréthuse que Diane, pour la dérober à ses poursuites, changea en fontaine. Lui-même fut transformé en fleuve, qui coule en plusieurs endroits sous la terre, allant mêler ses eaux, par des voies souterraines, à celles de la fontaine-nymphe.’